Auteur : Denis Vervier - Date : 6/01/2023 - Temps de lecture : 6min
Depuis la crise sanitaire liée au Covid suivie de la crise énergétique et économique, la vente en viager connaît un développement évident. Il s’agit même d’un réel enjeu pour notre société vieillissante et d’une réponse au financement des dépenses journalières grandissantes. Un « Non » à la dépendance.
Il y a quelques années, les viagers représentaient 3 % des transactions immobilières en France et aujourd’hui, ils totalisent 6 % des ventes. Preuve que ce type de dispositif rentre peu à peu dans les mœurs et que son image s’humanise.
On peut estimer actuellement que ± 1 500 ventes en viager sont réalisées en Belgique ces dernières années, soit environ 2 % du marché résidentiel global. Un chiffre qui se développe avec une croissance annuelle de l’ordre de 10 %. L’actualité économique n’y étant certainement pas pour rien !
Le viager occupé (non-libre) domine très largement
Cette formule représente plus de 90% des ventes immobilières en viager, elle permet au vendeur et à son conjoint (même sans être lui-même propriétaire) de continuer à vivre à domicile tout au long de sa vie en améliorant son quotidien puisque la rente vient compléter une pension de retraite souvent insuffisante pour faire face à des besoins médicaux et financiers en croissance constante.
La Commission européenne pointe que notre pays est un des plus dépensiers dans le secteur des maisons de repos. Elle révèle également que l'entrée en maison de repos, chez nous, est prématurée pour près d'un pensionnaire sur quatre. La commission recommande d'améliorer les services de prise en charge à domicile pour les personnes encore peu dépendantes.
Lors d’une vente en viager, l’amélioration des revenus que représente la rente mensuelle permet cette assistance à domicile au quotidien. Le bouquet donne les moyens d’adapter son domicile, mais ce capital peut aussi permettre de réaliser des projets de voyages ou d’aider financièrement ses enfants ou ses proches.
L'effet d'une vente en viager
Lors d’une vente en viager, la propriété du bien immobilier se divise entre deux propriétaires, c’est ce qu’on appelle un « démembrement » de la propriété. Le vendeur cède la nue-propriété, soit la propriété du bien sans sa jouissance. Il conserve la propriété de la jouissance du bien à vie grâce à un droit d’usufruit. Ce droit d’usufruit l’autorise à jouir à vie et de manière totalement exclusive d’un bien dont « les murs » ne lui appartiennent plus dans un contexte de totale sécurité.
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Denis Vervier - Coordinateur Département Viager